jeudi 31 décembre 2009

Kiné : troisième semaine

Aujourd'hui s'achève la troisième semaine de kiné.

Après de rythme tranquille de la semaine dernière, cette semaine a vu apparaître son lot de nouveaux exercices. Comme l'a dit le chirurgien, je rentre maintenant en phase II. Je crois qu'il s'agit de la phase de re-musculation.

En plus des exercices habituels suivant :
- travail du quadriceps : verrouillage du genou puis lever la jambe tendu jusqu'à 30° avec un élastique pour donner de la résistance.
- même exercice mais ce coup-ci en déplaçant la jambe sur le côté.
- travail des mollets : debout, monter sur la pointe des pieds.
- flexion des jambes : debout face à une échelle, flexion jusqu'à 90° maxi en se tenant à l'échelle.
- marche sur tapis : marche lente en montant le genou et en allongeant bien la foulée.
- exercice sur la presse : amplitude faible.
=> masse de l'ordre de 60 kg sur une jambe.

Les exercices suivants ont fait leur apparition :
- step : marche active sur le step pendant 5 min
- vélo : le but est de favoriser la flexion du genou
=> les premières rotations sont laborieuses mais en moins d'une minute la rotation devient naturelle. Au bout de 3 jours j'ai commencé à mettre un peu de résistance dans la rotation (niveau 3).
- chaise pour travailler les quadriceps : l'exercice consiste à maintenir quelques secondes la jambe tendue avec un poids sur le tibia.
=> cette exercice est difficile, je ne tiens même pas la charge mini de 7.5 kg.

Bien entendu les ondes ont fait leur retour, et le froid est toujours autant d'actualité.

La re-musculation est donc maintenant commencée, les charges vont augmenter progressivement.

mardi 29 décembre 2009

Rendez-vous post opératoire avec le chirurgien

3 semaines après l'opération : rendez vous avec le chirurgien.

Le but de ce rendez-vous est d'abord d'enlever les points sur les cicatrices, puis de faire un premier point sur la réussite de la greffe.

Après un petit quart d'heure d'attente (coup de chance, lors d'un rendez vous post opératoire on passe entre 2 patients) une infirmière s'occupe de m'enlever les points de mes cicatrices : 3 points sur la "grande cicatrice" du bas, et 1 point sur les 2 trous pour l'arthroscopie et le guidage. Un point à noter : mon dernier pansement ayant mal été fait, en fait n'étant pas étanche, de l'eau s'est infiltré dessous et la cicatrice a un peu macérée. Rien de bien grave, mais suffisamment pour devoir porter un nouveau pansement pendant 48h avec interdiction d'humidifier la cicatrice.

Ensuite le chirurgien me rencontre pour faire le test de Lackman (bon résultat), pour vérifier la bonne contraction du quadriceps, le verrouillage du genou. Il vit que cela était bon et m'informa donc que je peux m'abstenir de mettre l'attelle !! Ceci est une sacré bonne nouvelle... j'en avais marre de la remonter à chaque fois, de la desserrer au niveau des cicatrices etc.
D'ailleurs pour l'anecdote, l'attelle est jetée car pour des raisons de règles de qualité (dans les cliniques françaises) elle ne peut pas être réutiliser pour un autre patient. Il y a peut être un filon à exploiter pour des hôpitaux étrangers (africains par ex) qui ne peuvent pas se payer tout ce matériel (environ 100 € l'attelle !).

En ce qui concerne la rééducation, le chirurgien m'indique que j'avance plutôt bien, et que l'objectif est maintenant de courir dans 2 mois. Je rentre dans la phase 2.
D'ailleurs dans 2 mois on doit se revoir pour faire un nouveau point.

Avant de partir, le chirurgien (enfin sa secrétaire) me signe une reconduction d'arrêt de travail de 2 semaines.

En conclusion, tout se passe bien, je rentre en phase 2 : plus d'attelle, démarche presque naturelle (en raison d'un oedème résiduel je n'ai pas encore l'extension complète), kiné encore tous les jours jusqu'à la fin de l'arrêt de travail.

lundi 28 décembre 2009

Etat des lieux 3 semaines après l'opération

Où en sommes nous 20 jours après l'opération et la veille du rendez vous avec le chirurgien :
- j'ai réglé le problème de gêne au niveau des pansements en demandant aux infirmières de réduire leur taille,
- en extérieur je marche avec l'attelle et sans béquilles, l'attelle ne tient plus en place et a tendance à tomber sur la chaussure, c'est maintenant un calvaire de la porter et surtout j'ai l'impression que je n'en ai plus besoin,
- l'attelle est réglée sur 45° de flexion,
- en intérieur je marche sans attelle, en boitillant encore un peu, mais avec une démarche de plus en plus naturelle,
- le genou est encore un peu gonflé, mais la rotule commence franchement à se dessiner,
- l'hématome disparait progressivement,
- j'ai encore 3 pansements sur les 3 cicatrices qui portent encore leurs points,
- je me fais toujours ma piqûre anti phlébite le matin,
- je vais chez le kiné tous les jours, et glace le genou 3 fois par jours,
- l'extension s'améliore bien, mais ce n'est pas encore ça,
- la flexion sous charge n'est pas trop mal mais elle est encore insuffisante pour marcher convenablement,
- la fonte de la cuisse s'est arrêtée,
- mes nuits sont maintenant tout à fait correctes, il faut encore quand même faire attention au changement de position.

A noter : les 45° de flexion autorisés par l'attelle permettent maintenant une marche de plus en plus naturelle, cela associé à un renforcement musculaire notable devrait permettre d'enlever bientôt l'attelle.

samedi 26 décembre 2009

Kiné : deuxième semaine

Cette semaine de vacances dans la famille n'a pas été pour autant une excuse pour ne pas faire de rééducation. J'ai continué la kiné chez mon ancien kiné (de ma période étudiante et accessoirement qui a fait le début de ma rééducation lors de ma première opération du genou).

L'ambiance y est quelque peu différente du cabinet de mon kiné actuel (qui est plus orienté vers la kiné sportive). J'ai senti tout de suite que je ne ferai pas les mêmes exercices pendant cette semaine.
Effectivement les exercices étaient les suivants :
- verrouillage : contraction du quadriceps aidée par le Compex (qui envoit une sorte de courant électrique) en écrasant un bloc de mousse posé sous le genou,
- travail du quadriceps et des ischiojambiers en chaîne fermée : position allongée, jambes levées pliées à 80°, pieds comprimant un coussin posé contre le mur,
- travail des ischiojambiers en flexion à 50° sous une charge légère (élastique accroché à la cage).

L'objectif de cette semaine était de continuer à faire diminuer l'oedème et partir l'hématome, et de récupérer l'extension complète du genou. Je n'ai toujours pas l'extension complète, mais c'est déjà mieux que la semaine dernière.
Par contre il me semble que j'ai encore perdu un peu de masse musculaire...
Mais j'ai récupéré en flexion, si bien qu'il m'a débloqué l'attelle à 45° à la place de 30°. Cela va me permettre une démarche un peu plus naturelle.
Ainsi finalement le bilan est plutôt bon.

Mon kiné de cette deuxième semaine m'a quand même avoué qu'il ne fait pas faire autant d'exercices aux patients qui se font opérer dans la clinique où il officie. Les chirurgiens de cette clinique ont toujours un protocole un peu plus lent. Pour le coup il a été cool de suivre les directives données par le kiné principal.

Il m'a malgré tout conseillé de me méfier... il m'a expliqué qu'un patient qui a un genou qui dégonfle lentement, qui a un hématome important, qui souffre, est difficile à rassurer, mais au moins le résultat 8 mois plus tard est garanti. Par contre un patient comme moi qui a la chance de récupérer vite est plus difficile à gérer, car même si la reprise d'une vie normale est plus rapide, le ligament reste fragile, et qu'en faisant moins attention parce qu'il est plus en confiance le patient risque beaucoup plus de se blesser en faisant un faux mouvement, voire d'endommager la greffe...
Hum ça fait réfléchir un peu.

En discutant plus en détail avec lui, j'ai cru comprendre que sa philosophie est la suivante. Son but est de réparer un croisé. L'objectif est que 8 mois après l'opération le croisé soit en parfait état. Par contre la perte musculaire et l'appréhension à la reprise du sport ne sont que secondaires.
En gros il favorise la réussite de la greffe en ne prenant aucun risque, à mon avis au détriment de la reprise de l'activité sportive. En effet il me semble que moins la perte musculaire est importante et plus on favorise l'utilisation du genou de façon normale, moins on perd l'habitude d'utiliser le genou et plus on a confiance en lui.

On rediscutera de cela dans 4 mois...

mercredi 23 décembre 2009

Etat des lieux 2 semaines après l'opération

Alors où en suis je 2 semaines après l'opération ?
- la douleur due à la descente de l'hématome s'est réduite et est redevenue une "simple" gêne,
- en extérieur je marche toujours avec l'attelle et sans les béquilles,
- l'attelle est toujours réglée sur 30° de flexion,
- en intérieur je marche sans attelle, ma démarche n'est toujours pas naturelle, mais progressivement l'appui de ma jambe gagne en confiance,
- le genou est encore un peu moins gonflé, et la rotule se dessine progressivement,
- l'hématome descend maintenant bien dans le mollet et remonte bien dans la cuisse, c'est bon signe,
- j'ai toujours les 3 pansements sur les 3 cicatrices,
- je me fais tous les matins ma piqûre anti phlébite,
- je vais chez le kiné tous les jours, glace le genou 3 fois par jours et conserve au maximum la jambe en l'air.

Il est à noter que la marche dans la maison contribue grandement à améliorer l'état de mon genou : je gagne en assurance et en confiance, cela limite également la perte musculaire et permet d'activer le retour veineux et donc de drainer l'hématome.

mardi 22 décembre 2009

Comment dormir avec une attelle ?

Très bonne question...

D'abord pourquoi la garder ?
Parce que pendant la nuit on ne maitrise pas bien ses mouvements et qu'il y a un risque de fléchir la jambe, de contracter involontairement les muscles, de se retourner, bref il y a un risque de se blesser.

Si on écoute les kinés il faut la garder le + longtemps possible. Une suggestion un peu plus humaine (car dormir avec une attelle est en tout cas pour moi quasi impossible !) de mon kiné est de la garder minimum 2 semaines.

J'ai tout essayé ! D'abord je l'ai serrée à fond, comme si je sortais pour marcher dans la rue. La première nuit a été horrible... l'attelle oblige à dormir sur le dos, ce qui n'est pas très naturel pour moi. J'ai essayé de surélever la jambe avec un coussin, de placer le coussin sous le genou etc, en vain.
La deuxième nuit j'ai enlevé la mousse de l'attache du bas. Je me suis en effet rendu compte qu'elle appuyait tellement sur le mollet qu'elle bloquait la circulation. Ma nuit n'en a pas été bien meilleure. Je me réveillais encore toutes les heures.
La troisième nuit j'ai décidé de desserrer les attaches. Le mouvement latéral était toujours empêché et la flexion limitée à un très faible débattement. Je souffrais déjà moins. Par contre j'étais toujours obligé à dormir sur le dos.
J'ai conservé cette position pendant plusieurs jours : attelle desserrée + oreiller sous la jambe. Les nuits étaient encore bien incomplètes et surtout toujours aussi hachées.

Finalement au bout de 7-8 jours j'ai osé essayé de dormir sans l'attelle. J'ai quand même conservé l'oreiller sous la jambe. Ce qui m'a décidé ? c'est le fait que pendant la sieste de l'après midi allongé dans le canapé je ne porte pas d'attelle et que finalement cela se passe pas trop mal. La qualité de ma nuit s'en est trouvée fortement améliorée !! Je détaillerai cela dans un post lorsque j'aurai un peu plus de recul.

Ainsi la réponse à la question initiale est : on ne peut pas dormir correctement avec une attelle, malgré toutes les bidouilles que l'on peut imaginées.
Il ne faut quand même pas l'enlever trop tôt... dans mon cas je ne bouge pas énormément la nuit, et l'enlever au bout de 8 nuits s'est pour le moment bien passé.

dimanche 20 décembre 2009

8h de voiture 10 jours après l'opération

Le voyage tant redouté du retour dans la famille est arrivé.

Il y a 2 jours donc, j'ai fait 8h de voiture. Bien entendu, ce n'est pas moi qui conduisait... J'avais 2 chauffeurs qui se sont relayés.
Alors d'abord pourquoi la voiture ? Pour 2 raisons principales :
- pécuniaire : à 3 la voiture coûte clairement moins cher que le train,
- le changement de gare : prendre le métro dans Paris avec ma valise en marchant à peine convenablement, cela semblait délicat.

Comment s'est passé le voyage ? Finalement pas trop mal... je me suis installé à l'arrière de la voiture, j'ai posé ma jambe sur les valises, comme ça elle était bien en hauteur. Bon avec la ceinture de sécurité, la position n'était quand même pas fantastique.
Vers la fin du voyage ma jambe commençait à s'enkiloser sérieusement. Je ne savais plus trop comment m'installer.
J'étais bien content d'arriver !

Comment ça allait en sortant de la voiture ?
Alors là justement ça n'allait pas terrible... Honnêtement je ne faisais pas trop le malin. Mes pas étaient mal assurés, mes muscles étaient tout engourdis et endoloris, le genou avait beaucoup gonflé et franchement j'avais mal.
Il était tard, je n'est pas fait long feu. Je me suis couché un peu inquiet...

Finalement le lendemain matin au réveil tout allait beaucoup mieux. L'épisode de la veille était oublié et j'ai retrouvé une jambe correcte.

En conclusion, un voyage de 8h de voiture 10 jours après l'opération est faisable... mais gare aux conditions de voyage, et surtout il faut prévoir un temps de repos non négligeable pour s'en remettre ! Et si c'était à refaire, je le referai sans problème.

samedi 19 décembre 2009

Etat des lieux 10 jours après l'opération

Bon faisons un point rapide 10 jours après l'opération :
- la gêne au niveau des pansements s'est un peu amplifiée, il s'agirait à priori de la descente de l'hématome sous les pansements,
- en extérieur je marche avec l'attelle mais je me suis séparé des béquilles,
- l'attelle est maintenant réglée sur 30° de flexion,
- en intérieur je marche sans attelle, en boitillant, avec une démarche loin d'être naturelle, en particulier à cause d'une flexion difficile,
- le genou est moins gonflé, mais la rotule n'est pas encore dessinée,
- j'ai 3 pansements sur les 3 cicatrices,
- je me fais tous les matins ma piqûre anti phlébite,
- je vais chez le kiné tous les jours, et glace le genou 3 fois par jours,
- je n'ai toujours pas l'extension complète, et je ne vois toujours pas d'amélioration flagrante,
- assis et sans charge je fléchis maintenant la jambe quasiment à 90°,
- la cuisse a bien fondue et malgré l'appui sur la jambe je crains qu'elle n'est pas encore au mini,
- mes nuits se sont un peu améliorées, mais il y a encore de la marge de progression.

A noter : j'ai fortement réduit la quantité de nourriture, ce qui en période de fête est plutôt triste, mais du point de vue de ma silhouette cela n'est pas plus mal !

vendredi 18 décembre 2009

Une semaine de béquille et d'attelle

Un point que je souhaite aborder : l'utilisation des béquilles et de l'attelle.
Je sais que l'utilisation de ces 2 appareils varie beaucoup en fonction des chirurgien. Lors de ma première opération j'ai dû les garder très longtemps.

Cela fait 1 semaine que je suis sorti de l'hôpital.

En ce qui concerne l'attelle, je la mets à chaque fois que je sors de chez moi. Son but principal est de prévenir toute rotation du genou, que ce soit en raison d'une sollicitation extérieure comme un choc par exemple, une bousculade ou une glissade, ou que ce soit une flexion involontaire de ma part.
Par contre à la maison je ne la mets pas. Les 3 premiers jours je la mettais à chaque fois que je me levais. Puis progressivement en gagnant de l'assurance et en gagnant en réponse musculaire j'ai fini par ne plus la mettre. Au bout de 5 jours environ je ne l'ai plus mise à l'intérieur.
Un autre aspect : quid de la nuit... J'en parlerai dans un billet dédié.
Au bout d'une semaine environ le kiné m'a débloqué l'attelle. Jusque là elle était bloqué à 0°, il m'autorise maintenant 30° de flexion. Cela change tout ! Avec l'attelle bloquée à 0° je ne faisais pas travailler les muscles lorsque je marchais. Cela a donc fortement contribué à la perte musculaire. Le fait de la passer à 30° me permets maintenant de commencer à marcher normalement.

En ce qui concerne les béquilles, tant que l'attelle était bloquée à 0° j'étais obligé de les utiliser. A partir du moment où j'ai pu fléchir jusqu'à 30° et donc commencer à marcher normalement, les béquilles devenaient moins nécessaires. Je les ai quand même gardé 1 journée afin de m'assurer que je n'avais pas de faiblesse musculaire... Il faut en effet laisser le temps au quadriceps de se remettre en route. Même si j'ai marché pendant 10 min chaque jours sur un tapis chez le kiné, marcher dans la rue est un autre exercice. Finalement n'ayant à priori pas de faiblesse je sors depuis aujourd'hui sans les béquilles... Disons que je prends le risque de marcher sans. Pour le moment je ne fais que de petits trajets.

Ainsi une semaine et demi après l'opération je me déplace avec l'attelle lorsque je suis en extérieur mais sans les béquilles. J'ai malgré tout une drôle de démarche et je ne passe pas inaperçu lorsque je marche dans la rue...

Kiné : première semaine

Je viens de boucler ma première semaine de kiné.

L'objectif des 3 premières semaines est de récupérer l'extension du genou et de faire diminuer l'oedème tout en favorisant l'évacuation de l'hématome.

Voici les quelques exercices réalisés (par ordre d'apparition) :
- travail du quadriceps : verrouillage du genou puis lever la jambe tendu jusqu'à 30°. Rapidement l'exercice se fait avec un élastique pour avoir un peu de résistance.
- même exercice mais ce coup-ci en déplaçant la jambe sur le côté.
- travail des mollets : debout, monter sur la pointe des pieds.
- flexion des jambes : debout face à une échelle, flexion jusqu'à 90° maxi en se tenant à l'échelle.
- marche sur tapis : marche lente en montant le genou et en allongeant bien la foulée.
- exercice sur la presse : amplitude faible, masse de l'ordre de la moitié de mon poids, l'objectif est de simuler l'appui sur la jambe.

Pour faire diminuer l'oedème et partir l'hématome il faut bien doser les exercices.
En effet pour faire partir l'oedème il faut glacer, envoyer des ondes, et surtout garder la jambes en l'air (l'oedème s'évacuant par le système lymphatique c'est à dire vers la hanche - si j'ai bien compris). Tout exercice physique tend à faire grossir l'oedème.
Par contre l'hématome est évacué par le système veineux. Pour le faire partir il faut donc favoriser la circulation du sang. Pour cela il faut avoir un oedème pas trop volumineux car un oedème important tend à écraser les veines et donc à empêcher le retour veineux. Et surtout il faut activer la circulation sanguine dans les muscles et en particulier dans le mollet puisqu'une bonne partie de l'hématome descend dans celui-ci.
Il s'agit donc d'alterner exercices et repos.

Résultats :
Pour le moment la progression est notable et cela fait bien plaisir !! On a rajouté 1 exercice par jour.
Je sens quand même mes muscles diminuer en volume progressivement, mais ces exercices ralentissent notablement le phénomène.
Globalement cette semaine de kiné m'a permis :
- de récupérer rapidement le fonctionnement des muscles,
- de faire diminuer notablement l'oedème,
- de commencer à éliminer l'hématome.

Il semble que pour le moment je me remette plutôt rapidement ! Attention quand même à ne pas faire de bêtise.... je me connais !

jeudi 17 décembre 2009

Une semaine de repos ?

Cela fait maintenant 1 semaine que je suis à la maison.

Pour le moment je n'ai pas eu trop le temps de m'ennuyer :
- réveil tôt le matin pour la piqûre anti flébite (vers 7h30...)
- lever et préparation : la toilette au gant en équilibre sur une jambe prend effectivement plus de temps que la traditionnelle douche !
- kiné le matin avec transport en ambulance,
- infirmière en fin de matinée pour refaire les pansements (1 jours sur 2).

Les après midi sont un peu plus longues, mais finalement comme toute activité prend beaucoup plus de temps, elles passent relativement rapidement.

Je me suis même autorisé de petites sorties le soir pour boire un verre avec les amis. Il ne faut pas que cela dure trop longtemps... au bout de 2h le genou a beaucoup gonflé et devient douloureux. Il est donc faisable de sortir un peu ! D'ailleurs cette "sociabilisation" est bien nécessaire...

mardi 15 décembre 2009

Etat des lieux 1 semaine après l'opération

Voilà maintenant 1 semaine que je suis opéré, faisons l'état des lieux :
- je ne ressens toujours pas de douleur, mais quand même une gêne au niveau des pansements,
- en extérieur je me déplace avec mon attelle et les béquilles,
- l'attelle est réglée sur 0° de flexion, autrement dit j'ai une belle jambe de bois,
- en intérieur je marche sans attelle, avec la jambe raide, toujours légèrement fléchie étant donné que je n'ai pas l'extension complète,
- le genou est bien gonflé, encore que je ne suis pas choqué par son volume,
- j'ai 3 pansements sur les 3 cicatrices,
- je me fais tous les matins ma piqûre anti phlébite,
- je vais chez le kiné tous les jours, et glace le genou 3 fois par jours,
- je n'ai pas l'extension complète,
- assis et sans charge je fléchis la jambe à 80° environ, l'oedème limitant la flexion,
- la cuisse commence à fondre,
- je ne dors pas bien la nuit, en particulier à cause de l'attelle que je porte la nuit.

A noter : grâce à un réveil musculaire rapide j'arrive à tenir debout sans attelle, ce qui me permet malgré tout de me déplacer relativement facilement.

vendredi 11 décembre 2009

Etat des lieux à la sortie de la clinique

3 jours après l'opération je suis sorti de l'hôpital et physiquement j'en suis où ?

Des éléments de réponse :
- tout d'abord, l'opération s'est bien passée !
- douleur : je n'ai pas mal... pour le moment ! il faut voir ce que cela va donné après l'apparition de l'hématome.
- démarche : je marche avec des béquilles et j'ai une attelle à la Robocop ! mais je peux commencer à poser le pied par terre.
- kiné : je commence la kiné aujourd'hui, en attendant le kiné de l'hôpital m'a donné quelques exercices simples de verrouillage à pratiquer. D'ailleurs la kiné pré-opératoire porte ses fruits puisque je n'ai eu aucun mal à reprendre l'usage de mon quadriceps.
- traitement : je dois prendre quelques cachets pendant 5 jours, en particulier un anti-inflammatoire, et dois me faire une injection tous les matins pour prévenir de la phlébite.
- pansements : une infirmière vient tous les 2 jours me changer les pansements et me faire une prise de sang pour contrôler mon taux de plaquette que les injections peuvent faire varier. A noter : interdiction d'humidifier les pansements, donc pour le moment la toilette se fera avec un gant.

jeudi 10 décembre 2009

Sortie de la clinique

Je suis sorti de l'hôpital dans l'après midi. Enfin !

Dans ce billet je vais essayer de décrire comment j'ai vécu des quelques jours à l'hôpital, ce qui s'y est passé et dans quel état j'en suis sorti.

Je serais donc resté 2 nuits à l'hôpital. Voici ce qu'il s'est passé durant ces 3 derniers jours.

Mardi 8 décembre : admission à l'hôpital à 10h à jeun depuis 9h.
- A 10h30 environ après une vingtaine de minutes de queue, j'ai récupéré les clés de ma chambre. Il s'agit d'une chambre individuelle avec une mini télé et un fauteuil. Confort sommaire mais somme toute suffisant pour 2 nuits. Chose notable : la chambre bénéficie d'une énorme baie vitrée avec vue sur l'extérieur.
Je ne sais pas si c'est le stress, mais les quelques heures me séparant de l'opération sont passées relativement vite. Pourtant j'ai passé pas mal de temps à attendre.
Entre 11h et 12h j'ai fait une radio du genou et une prise de sang.
Avant 14h j'étais rasé sur toute la jambe à opérer (une infirmière m'a rasé au rasoir électrique du haut de la cuisse aux orteils), douché à l'éosine (tout seul) et élégamment vêtu seulement d'une légère tunique bleu.
- Vers 14h30 un infirmier vient me chercher pour m'amener au bloc opératoire.
L'opération a eu lieu vers 15h30-16h.
A mon arrivée au bloc opératoire j'ai été accueilli par l'anesthésiste. Celui-ci s'est mis en charge de m'endormir la jambe. Cela a été le moment le plus désagréable. Les principales raisons : il faisait relativement froid, j'étais stressé, le fait que l'on me mette complètement à poil pour me faire des piqûres n'a pas aidé non plus, et puis les piqûres de l'anesthésiste bien que pas spécialement douloureuses sont malgré tout désagréables.
Qu'a fait au juste l'anesthésiste ? Il m'a installé une perfusion. Ensuite pour endormir la jambe il a dû faire 2 piqûres dans la jambe. La première tout en haut de la cuisse pour attraper un nerf. La deuxième dans la partie supérieure et extérieure de la fesse. Le tout en prenant son temps, en faisant des petits dessins sur mes fesses pour trouver où piquer en utilisant des points caractéristiques de l'anatomie, en utilisant des machines pour confirmer qu'il est au bon endroit et en blaguant pour détendre l'atmosphère.
Pendant tout ce temps je suis nu et c'est le ballet des infirmières à mon chevet... et j'entends l'anesthésiste me montrer une petite leçon de management en félicitant un infirmier qui a sacrifié sa pose clope pour s'occuper de moi.
- Vers 15h30 je pense, les brancardiers m'emmènent dans la salle d'opération. On installe des appareils autour de moi, une infirmière place ma jambe sur un support qui va servir pour l'opération. Après quelques minutes de tremblement de froid et de stress en discutant un peu avec les 2 infirmières qui vont suivre mon opération, l'anesthésiste refait son apparition, m'injecte le produit qui m'endort en quelques secondes.
- Réveil vers 19h environ je crois. Enfin réveil... c'est un bien grand mot. Disons que mes premiers souvenirs remontent à peu près à ce moment là. Je suis de retour dans ma chambre, dehors il fait nuit. Je ne sens absolument pas ma jambe opérée. Celle-ci est équipée d'une magnifique attelle. J'ai du mal à garder les yeux ouverts, je me rendors. Entre 2 petites siestes, je jette un petit coup d'oeil sous les draps je vois 4 petits pansements autour de mon genou. Vers 19h30 ma compagne arrive, je me réveille. Cela me fait très plaisir de la voir. Bon par contre niveau discussion c'est pas encore trop ça. J'ai vraiment du mal à rester éveiller. Elle me confiera quelques jours plus tard que même si elle savait que tout s'était bien passé, cela lui a fait très bizarre de me voir dans ce drôle d'état.
L'anesthésiste a du passé vers 20h pour me dire que tout s'était bien passé, me poser quelques questions sur mon réveil et pour me pincer la jambe afin de me montrer qu'elle est toujours endormi et que c'est normal.
- Vers 21h, après le départ de ma compagne c'est le repas. J'ai pas mangé depuis mon petit déjeuner, cela me fait le plus grand bien ! D'ailleurs cela m'a redonné un peu d'énergie. Je mange en regardant le foot à la télé. Enfin j'ai pas vu grand chose du match. Je me réveillais à chaque but et entre les buts j'ai rien vu.
-Pendant la nuit, environ toutes les 2 heures une infirmière rentre dans la chambre pour changer le produit dans ma perfusion. Alternance entre anti-douleur et antibiotiques.
Entre 2 réveils je commence à sentir le réveil de ma jambe : tout d'abord je sens le drap sur ma jambe, ensuite je commence à pouvoir bouger les orteils...

Mercredi 9 décembre : vu l'agitation de la nuit la frontière avec la veille reste flou...
- A 6h l'infirmière vient me faire ma première piqûre anti-phlébite dans le ventre. C'est parti pour 3 semaines de piqûre journalière et surtout matinale. La jambe continue à se réveiller.
Le réveil de la jambe est quelque chose d'assez remarquable d'ailleurs ! Lors d'une discussion philosophique avec l'anesthésiste, j'apprends que l'anesthésie est calculée pour permettre le passage d'un état totalement endormi à un état totalement réveillé progressivement, de façon pas complètement linéaire, a transition durant environ 24h.
Tout d'abord il y a un retour partiel de la sensibilité, puis progressivement un retour de la réponse musculaire, en commençant par les doigts de pied, puis le mollet et enfin la cuisse et la fesse (d'ailleurs ne pas sentir sa fesse pendant toute la nuit donne une drôle d'impression...), et enfin le retour complet de la sensibilité. J'ai senti ce réveil progressif toute la nuit (toutes les heures lorsque l'infirmière venait me voir je sentais ma jambe un peu plus).
- 8h : petit déjeuner et médicaments. L'infirmière me donne 2 cachets à avaler (anti-douleur et anti-inflammatoire je crois). J'en aurai à avaler 3 fois pas jours pendant 1 semaine.
- Vers 9h30, le kiné de la clinique fait son apparition. Mes muscles sont à peu près réveillés maintenant. On discute quelques minutes puis il me fait faire quelques exercices, à commencer par la contraction du quadriceps (sans l'attelle bien sûr). Assez rapidement je récupère l'usage de ma cuisse et j'arrive même à verrouiller la jambe. Ce qui à priori n'est pas le cas de tout le monde. C'est une bonne nouvelle. Le kiné me fait alors assoir pour plier la jambe jusqu'à 90° à peu près. La flexion à 90° est une condition sin equa none pour sortir de la l'hôpital. J'apprendrais plus tard que une fois l'oedème formé, la flexion à 90° est beaucoup moins évidente.
Enfin dernier exercice : marcher. Enfin marcher est un bien grand mot, mais disons que je peux tout de suite prendre appui sur la jambe, à condition d'avoir l'attelle. D'ailleurs je marche avec les béquilles.
Au bout d'une heure j'ai fini les exercices, mais je compte bien les pratiquer tout seul, ce qui est d'ailleurs conseillé.
- L'après midi arrive vite, mais sera relativement longue... A part une radio en début d'après midi, et quelques aller-retour dans les couloirs, il ne se passe pas grand chose. J'en profite quand même pour faire ma toilette ! Après 24h à alterner chaud, froid, je me sens tout sale, tout plein d'éosine, j'ai une haleine de bouc... La toilette prend du temps avec une jambe dans une attelle. Mais ça fait beaucoup de bien !! surtout de quitter la blouse bleu et de passer un caleçon, un short et un t-shirt.
- Vers 19h le chirurgien passe me voir pour m'annoncer que tout s'est très bien passé, pour s'assurer que je n'ai pas de douleur particulière etc. Il m'explique qu'il a profité de l'opération pour enlever un tout petit bout de ménisque. Il m'explique également que j'ai de gros muscles des jambes et donc de gros tendons, ainsi il a pu me constituer une greffe de 10mm de diamètre alors que d'habitude on tourne autour des 7-8mm. Au moins ce sera du costaud ! On doit se revoir dans 3 semaines pour enlever les points et vérifier que la rééducation se passe bien.
- En fin d'après midi, visite de madame, coups de téléphone de la famille, cela fait du bien de pouvoir discuter avec des gens et ce coup-ci d'avoir un peu plus de répondant que la veille...
- La soirée passe lentement mais surement. Une chose non négligeable à noter : les repas à la clinique sont plutôt copieux et bons !

Jeudi 10 novembre : réveil matinal pour la piqûre et matinée longue...
- En effet à part les infirmières qui m'apportent le petit déjeuner et le repas de midi, je n'ai vu personne. Ah si le kiné est passé 10 min : 3 min pour me dire bonjour et me demander de commencer à faire les exercices, puis 7 min (30 min plus tard) pour me faire faire un peu de flexion.
- En toute fin de matinée, l'infirmière en chef m'apporte mon dossier et m'indique que je peux sortir après manger. De toute façon on ne peut pas sortir avant. La sortie se fait à des horaires strictes, car il faut clôturer le dossier, payer ce qu'il y a à régler etc. Donc pas avant midi.
Je m'occupe quand même en passant des coups de téléphone pour prendre rendez vous avec le kiné, pour trouver une ambulance pour m'emmener tous les jours chez le kiné. D'ailleurs j'ai dû demandé une ordonnance du chirurgien pour les ambulances. Ils ne la donnent pas systématiquement. En effet on m'explique que peu de mutuelles prennent en charge les ambulances et que quand ils la donnaient systématiquement beaucoup de gens se sont retrouvés avec des factures importantes. Il faut donc que ce soit une démarche volontaire du patient qui s'est au préalable renseigné sur la prise en charge de sa mutuelle.
- A 12h pile je suis au comptoir : je n'ai que 12€ à payer pour la télévision. Tout le reste est pris en compte par ma (super) mutuelle !! D'ailleurs chose surprenante, je ne sais même pas combien tout cela à coûté... et je n'en ai absolument aucune idée !
- A 12h30 ma compagne me dépose à la maison. Que c'est bon d'être de retour à la maison !
Je ne peux pas bouger beaucoup plus qu'à l'hôpital mais au moins je suis chez moi, avec mes bouquins, mon ordinateur, ma télé et surtout dans un environnement moins aseptisé.
- L'après midi sera dédié aux coups de téléphone aux potes, à la famille etc. J'ai également trouvé une infirmière qui viendra me refaire mes pansements tous les 2 jours, et des prises de sang 2 fois par semaine.

Il faut maintenant prendre un rythme tranquille pour passer les prochaines semaines...

lundi 7 décembre 2009

Le stress de la veille

Bon ça y est, demain c'est le grand jour...

J'ai bouclé un peu au dernier moment tous les aspects (Mutuelle, réservation de la chambre d'hôpital etc.).
J'ai vu l'anesthésiste : l'anesthésie sera loco-régionale, en gros on va anesthésier la jambe et simplement endormir le bonhomme. C'est apparemment moins risqué que l'anesthésie générale. Tant mieux !

La kiné pré-opération s'est bien déroulée, j'ai bien gonflé les muscles, je me suis habitué aux machines qu'on utilisera pour la rééducation, le kiné me connait bien... je suis fin prêt.
Note non négligeable : j'ai réussi à ne pas aller courir ! Par contre, malgré une diminution de la quantité de nourriture, j'ai dû prendre 3 ou 4 kilos...

Bon ben il n'y a plus qu'à ! A dans 3 ou 4 jours !