samedi 26 décembre 2009

Kiné : deuxième semaine

Cette semaine de vacances dans la famille n'a pas été pour autant une excuse pour ne pas faire de rééducation. J'ai continué la kiné chez mon ancien kiné (de ma période étudiante et accessoirement qui a fait le début de ma rééducation lors de ma première opération du genou).

L'ambiance y est quelque peu différente du cabinet de mon kiné actuel (qui est plus orienté vers la kiné sportive). J'ai senti tout de suite que je ne ferai pas les mêmes exercices pendant cette semaine.
Effectivement les exercices étaient les suivants :
- verrouillage : contraction du quadriceps aidée par le Compex (qui envoit une sorte de courant électrique) en écrasant un bloc de mousse posé sous le genou,
- travail du quadriceps et des ischiojambiers en chaîne fermée : position allongée, jambes levées pliées à 80°, pieds comprimant un coussin posé contre le mur,
- travail des ischiojambiers en flexion à 50° sous une charge légère (élastique accroché à la cage).

L'objectif de cette semaine était de continuer à faire diminuer l'oedème et partir l'hématome, et de récupérer l'extension complète du genou. Je n'ai toujours pas l'extension complète, mais c'est déjà mieux que la semaine dernière.
Par contre il me semble que j'ai encore perdu un peu de masse musculaire...
Mais j'ai récupéré en flexion, si bien qu'il m'a débloqué l'attelle à 45° à la place de 30°. Cela va me permettre une démarche un peu plus naturelle.
Ainsi finalement le bilan est plutôt bon.

Mon kiné de cette deuxième semaine m'a quand même avoué qu'il ne fait pas faire autant d'exercices aux patients qui se font opérer dans la clinique où il officie. Les chirurgiens de cette clinique ont toujours un protocole un peu plus lent. Pour le coup il a été cool de suivre les directives données par le kiné principal.

Il m'a malgré tout conseillé de me méfier... il m'a expliqué qu'un patient qui a un genou qui dégonfle lentement, qui a un hématome important, qui souffre, est difficile à rassurer, mais au moins le résultat 8 mois plus tard est garanti. Par contre un patient comme moi qui a la chance de récupérer vite est plus difficile à gérer, car même si la reprise d'une vie normale est plus rapide, le ligament reste fragile, et qu'en faisant moins attention parce qu'il est plus en confiance le patient risque beaucoup plus de se blesser en faisant un faux mouvement, voire d'endommager la greffe...
Hum ça fait réfléchir un peu.

En discutant plus en détail avec lui, j'ai cru comprendre que sa philosophie est la suivante. Son but est de réparer un croisé. L'objectif est que 8 mois après l'opération le croisé soit en parfait état. Par contre la perte musculaire et l'appréhension à la reprise du sport ne sont que secondaires.
En gros il favorise la réussite de la greffe en ne prenant aucun risque, à mon avis au détriment de la reprise de l'activité sportive. En effet il me semble que moins la perte musculaire est importante et plus on favorise l'utilisation du genou de façon normale, moins on perd l'habitude d'utiliser le genou et plus on a confiance en lui.

On rediscutera de cela dans 4 mois...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire